La nomenclature des comètes est un sujet épineux mais passionnant pour les amateurs d’étymologie.

La tradition est de donner aux comètes le(s) nom(s) de leur(s) découvreur(s) (jusqu’à trois noms associés en cas de découvertes simultanées). Mais ces noms, qui sont ceux retenus par le langage et la presse populaire, ne sont pas sans ambiguïté, certains découvreurs ayant découvert plusieurs comètes. Les astronomes, avec leur souci de précision, ne pouvaient se contenter de ce système et se sont mis en tête d’immatriculer les comètes. Le système a dû être perfectionné plusieurs fois.

Depuis 1995, l’Union astronomique internationale désigne les comètes ainsi. D’abord, un préfixe: C/ pour les comètes de période supérieure à 200 ans; P/ pour les comètes à courte période (moins de 200 ans, ou dont on a observé plusieurs retours de façon sûre); plus rarement, X/ pour les comètes pour lesquelles une orbite n’a pu être déterminée, et D/ pour les comètes disparues. Ensuite, une désignation séquentielle suivant l’ordre des découvertes: l’année, puis une lettre majuscule identifiant le demi-mois de la découverte, puis un nombre indiquant l’ordre de la découverte dans ce demi-mois. Enfin, le nom du (ou de deux au plus) découvreur est optionnellement ajouté pour respecter la tradition. Ainsi, la deuxième comète découverte dans la deuxième partie du mois de janvier 1996, une comète à longue période découverte par l’astronome amateur Yuji Hyakutake, est nommée C/1996 B2 (Hyakutake).

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